C’est un fait : depuis quelques années, les boissons sans alcool ont la cote !
Qu’il s’agisse de bières, de cocktails ou encore de vins, de plus en plus de produits sont proposés aux consommateurs, qui peuvent ainsi déguster une boisson dont le goût, les arômes et les sensations sont tout à fait similaires à ceux d’une boisson alcoolisée. La seule différence réside dans le fait qu’elles n’ont aucun effet enivrant.
Et ce type de produit attire. Au niveau mondial, le marché des boissons pauvres en alcool ou qui n’en contiennent pas, a connu une hausse de 7% entre 2021 et 2022. Le chiffre d’affaires global venant s’établir à 11 milliards de dollars en 2022, contre “seulement” 8 milliards en 2018.
En France, le marché des boissons sans alcool est très réglementé. D’ailleurs, celles-ci sont désignées sous le nom de boissons rafraîchissantes sans alcool (BRSA).
Ces boissons sont régies par le décret no 92-307 en date du 31 mars 1992. Ainsi, pour être considérée comme BRSA, une boisson doit obligatoirement présenter un titre alcoométrique acquis, inférieur ou égal à 1.2% par volume.
De par sa tradition (viticole notamment), la France est un gros pays consommateur d’alcool. Selon Santé Publique France, en 2020, une personne de 15 ans et plus consommait en moyenne, 11,7 litres par an.
Mais les habitudes de consommation évoluent. Que ce soit pour des raisons économiques ou sociales, les Français boivent de manière totalement différente d’il y a 15, 20 ou encore 30 ans.
Aujourd’hui, de plus en plus de personnes se tournent ainsi vers des boissons non-alcoolisées, notamment pour des raisons :
L’inflation touche tout le monde : producteurs et consommateurs.
Dans leur communiqué du 11 décembre 2023, la fédération française des spiritueux (FFS) et la fédération française des vins d'apéritif (FFVA) évoquent les difficultés que rencontrent les producteurs de vins et de spiritueux.
Une hausse des coûts de production de l’ordre de 4.7% environ (au cours des deux dernières années) qui permet de continuer à garantir des prix corrects aux consommateurs, qui font toutefois attention à leurs dépenses.
Les produits de consommation classique ont effectivement explosé, avec certaines denrées qui ont pu prendre 21% en quelques mois seulement. Face à la hausse du prix du cadi moyen, les consommateurs se détournent de plus en plus des produits de fêtes, qui sont souvent vus comme des dépenses superflues.
Les jeunes générations semblent également se détourner des produits alcoolisés (quand bien même le taux de consommation reste élevé). Une étude de Santé Publique France, dont les résultats ont été publiés le 23 janvier 2024, le confirme d’ailleurs. En 2021, 39% des Français ont avoué boire de l’alcool toutes les semaines, contre 63% en 2000.
Une diminution qui s’explique par une évolution des comportements. Aujourd’hui, il peut être mal perçu de consommer des boissons alcoolisées tous les jours où plusieurs fois par jour. En effet, de plus en plus de pratiques et modes sont lancées pour encourager les gens à moins consommer, comme le “Dry January” (aucune consommation d’alcool sur tout le mois de janvier).
En revanche, la consommation d’alcool se fait de manière totalement différente. Plutôt que de boire régulièrement, les Français boivent plus, sur un laps de temps réduit. On parle de “Binge Drinking” (consommation d'alcool excessive et ponctuelle sur un temps très court).
On observe également une vraie différence entre les sexes, les âges, mais aussi les régions. Selon Santé Publique France, en 2020, c’est en Île-de-France (7.1%), en Normandie (7.9%) et dans le Pays de la Loire (8.1%) qu’on boit le moins. A contrario, c’est en Nouvelle-Aquitaine (12.3%) et en Occitanie (12.6%) que la consommation d’alcool est la plus élevée.
Quelques chiffres clés :
Source:https://www.strategies.fr/actualites/marques/LQ2475824C/vins-et-spiritueuxsans-alcool-ont-la-cote.html
Ces changements profonds dans les façons de consommer de l’alcool poussent les entreprises à devoir s’adapter. Ainsi, la demande en boissons rafraîchissantes augmente. Pour y répondre, de plus en plus de grandes marques, comme Heineken ou encore Grimbergen, se lancent dans la production de telles boissons.
Plus que les marques, ce sont aussi les tendances qui se multiplient. On a déjà évoqué le Dry January, mais on peut aussi citer l’alternative Nolo, qui rencontre de plus en plus de succès. Un terme qui vise à désigner les bières, vins et spiritueux sans alcool, ou un taux très faible (Nolo est la contraction de “no/low alcohol”).
Selon une étude effectuée par Businesscoot, publiée à l’été 2022, “le marché des spiritueux sans alcool a augmenté de 13% en 2021 en France et devrait connaître une croissance annuelle autour de 10% jusqu'en 2025”. Une tendance qui pousse les producteurs et fabricants à rapidement s’adapter.
Outre les bières sans alcool et les spiritueux Nolo, une nouvelle catégorie de produits suscite l’intérêt du consommateur : les vins sans alcool. Or, pour parvenir à produire des vins savoureux, qui ne contiennent pas ou très peu d’alcool, les fabricants et laboratoires se doivent d’innover.
3 méthodes de désalcoolisation sont privilégiées :
Des méthodes aux principes parfaitement bien définis, qui répondent à des besoins stricts en termes de sécurité et de santé. En effet, en cas de faille dans le process, le développement potentiel d’agents pathogènes (comme Escherichia coli), pourrait survenir, notamment quand la boisson désalcoolisée est mal conditionnée, mal entretenue, entreposée, etc…
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Découvrir notre article : LE MARCHE DES BOISSONS RAFRAICHISSANTES SANS ALCOOL (BRSA) : UNE REVOLUTION EN MARCHE