EMBALLAGE ET DESINFECTION : REUSSIR LA DECONTAMINATION

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La préservation des ressources naturelles conduit au développement de nouvelles technologies de désinfection sans eau.

Le conditionnement ultrapropre devient « ultra-clean »

Pour la décontamination : 180 m3 d’eau et 220 L de produits chimiques, c'est, selon Sidel, la consommation quotidienne des systèmes de remplissage aseptique classiques. Que ce soit pour des considérations environnementales, microbiologiques ou économiques, les procédés de décontamination sans eau sont en plein essor.

Trois technologies permettent de réduire la consommation d’eau et le recours à la chimie :

  • Vapeur sèche de peroxyde d’hydrogène
  • Faisceaux d’électrons accélérés.
  • Rayonnements UVc et Lumière Pulsée

1/ Vapeur sèche de peroxyde d’hydrogène : un niveau élevé de décontamination

Dans cette technologie largement exploitée, le peroxyde d’hydrogène (H2O2) est injecté sous forme gazeuse dans la préforme avant d’être éliminé. Cette molécule de H2O2 se dégrade très vite en eau (H2O) et oxygène (O2), des composés inoffensifs. Ce procédé s’applique aussi aux bouchons et permet d’atteindre un niveau élevé de décontamination, jusqu’à 6 log.

2/ Faisceaux d’électrons accélérés :  pour les bouchons et les cols.

Sans eau, sans chimie et avec un niveau de réduction équivalent au peroxyde d’hydrogène, c'est la promesse de la décontamination par faisceaux d’électrons. Déjà utilisée dans le domaine médical pour la désinfection des instruments, elle repose sur le principe du tube cathodique de télévision ? Un filament est à la fois chauffé et mis à haut potentiel (150 kV) pour émettre des électrons. Ceux-ci se déplacent dans l’ultra-vide de la lampe, où ils sont accélérés, puis passent à travers une fine feuille de titane pour se propager dans l’air. Lorsque des micro-organismes sont soumis à ces faisceaux, deux réactions interviennent simultanément : la rupture des chaînes d'ADN et la dissociation de l’eau.

La technologie est compatible avec tous les matériaux plastiques. Elle assure une réduction de 5 log sur Bacillus pumilus (germe de référence) avec des traitements de quelques secondes.

3/ Rayonnements UVc et Lumière Pulsée

La décontamination par UV convient aux réductions limitées de charge microbiologiques de l’ordre de 3 log. Il n’y a donc pas de risque d’altération ou de déformation de l’emballage. Les UVc (100-280nm) cassent l’ADN des micro-organismes. Le temps d’exposition se situe entre 2 et 4 s.

Dans le cas de la lumière pulsée, une lampe à xénon produit un flash de haute intensité couvrant la totalité du spectre de la lumière blanche (200-1000nm), tout en étant riche en UV. L’ADN est rompu et la membrane cellulaire est détruite. Le temps d’exposition se situe entre 0,3 et 0,9 ms, ce qui est compatible avec des hautes cadences et une réduction de 5 log.

Pionner de la lumière pulsée Claranor a installé dès 2006 le premier équipement de décontamination de bouchons. La société collabore avec des industriels laitiers comme Danone, Yoplait, Lactalis ou Sodiaal. Elle a aussi noué des partenariats avec des équipementiers intégrateurs. C’est le cas de Synerlink, KHS, Krones, IMA, CFT, Grunwald ou encore Serac.

Utilisé dans un premier temps pour les bouchons et opercules, le traitement a été étendu aux pots fin 2020. De quoi conditionner des yaourts et desserts sans additifs ou à base de laits végétaux pour lesquels la décontamination traditionnelle n’est pas suffisante.

PRAXENS travaille avec des industriels équipementiers pour valider l’efficacité de décontamination sur ligne utilisant ces différentes technologies.

Source de l'article : Process Alimentaire n°1394