Réalisée entre le 29 avril et le 14 mai dernier auprès de 4 000 Français de 18 à 75 ans représentatifs de la population, l’étude d’Arcane Research, s’intitule « Plastiques et Alimentaire 2020 : attentes, comportements, attitudes et typologie des Français. » Sans surprise, elle confirme que la plupart des foyers attendent des marques alimentaires qu’elles réduisent leurs emballages, en particulier en plastique. «8 Français sur 10 ont déjà mis en place des actions pour réduire les emballages. Et la quasi-totalité envisage d’y recourir à l’avenir », indique l’étude. Mais celle-ci pointe également deux limites à ne pas franchir : celle de la sécurité sanitaire des aliments, reconnaissant au passage le rôle important de l’emballage dans la préservation des produits. Et celle du prix. Voici les cinq enseignements majeurs.
Neuf Français sur dix attendent des marques alimentaires qu’elles réduisent le recours aux emballages plastiques. « Plus de 60 % font déjà des efforts pour diminuer leurs achats d’articles recourant au plastique, car ils sont mal à l’aise à l’idée d’acheter des produits alimentaires utilisant du plastique à usage unique », indique l’étude.
Parmi les plus fortes attentes vis-à-vis des emballages alimentaires, se trouvent la préservation de la qualité des produits et les dimensions de sécurité : absence de substances controversées, préservation des agressions extérieures, non migration de substances, inviolabilité, etc. De quoi reconnaître le rôle de l'emballage.
Mais les consommateurs se méfient aussi des emballages. 80 % des personnes interrogées pensent, en effet, que certaines substances ou matériaux entrant dans la composition de leurs emballages peuvent présenter des risques pour leur santé. Exemples cités : les plastiques, le bisphénol A, les hydrocarbures, etc.
Le recyclage et la réduction du suremballage complètent le haut du classement, et sont attendus par plus de huit Français sur dix. Trois quarts souhaitent également avoir des consignes de tri claires indiquées sur les packagings et plus de 70 % attendent que les emballages soient réduits au maximum pour utiliser le moins de matière possible. « La majorité aimerait que les matériaux soient recyclés, facilement compactables, d’origine végétale ou compostable à domicile », ajoute l’institut.
Plus d’un Français sur deux se montre en faveur de la consigne ou de la recharge. L’optimisation des emballages alimentaires (plus de recyclage, réduction du plastique, plus de vrac, de recharges, d’emballages consignés et moins de suremballage) se place au troisième rang des attentes.
« Plus d’un tiers des Français font des achats de produits alimentaires en vrac, motivés entre autres par le souhait de faire un effort pour la planète en réduisant le recours aux emballages. Si la grande partie de ces acheteurs se déclarent satisfaits du rayon vrac, un mécontentement se fait entendre par une minorité jugeant l’offre insuffisante et les prix trop élevés », relève l’étude. Une dimension financière également citée comme frein par les non acheteurs de produits en vrac, qui sont aussi dubitatifs quant à l’hygiène du rayon et la fraicheur des produits. « S’ils étaient rassurés sur ces éléments sanitaires et si des prix attractifs étaient proposés, cela inciterait ces prospects à acheter en vrac », note l’institut. Comme autant de pistes à travailler pour développer ce mode de distribution car, in fine, ils ne sont qu’un sur dix à être totalement réfractaires au vrac.
La quasi -totalité des Français interrogés se déclare intéressée par la proposition d’emballages alimentaires responsables. Et la moitié se déclare prêt à payer plus cher pour cela, sans toutefois dépasser un surcoût de 5 % du prix actuel.
Source de l'article : Process-Alimentaire