Elle révèle qu’à la faveur d’une réorganisation, neuf sur dix sont en capacité de répondre entièrement à la demande des secteurs prioritaires tels que l’agroalimentaire, la santé et l’hygiène. Et ce, malgré quelques difficultés ponctuelles d’approvisionnement.
C’est déjà un premier enseignement de l’enquête menée par Elipso auprès de ses 320 adhérents entre le 3 et le 7 avril dernier. La moitié ont répondu, représentant toutes les familles d’emballages, majoritairement les emballages primaires (87 % en réalisent) et secondaires (40 %). Ceux-là même qui se retrouvent au contact des produits (pots de yaourts, barquettes de viande ou de jambon, sachets d’emmental, etc.) ou qui les regroupent (suremballages de packs d’eau, films de lots, etc.).
Ainsi, 91% des répondants à l’enquête disent être en capacité de répondre totalement aux demandes. Les 9 % restants ont dû opérer des priorisations face à la hausse des demandes, en fonction du caractère essentiel du secteur : santé, alimentaire puis hygiène. « L’ancrage sur le territoire national des entreprises de l’emballage permet une réactivité exceptionnelle dans ces moments particuliers », relève Françoise Andres, présidente d’Elipso. La filière a aussi su se réorganiser pour faire face à un absentéisme (lié principalement aux mesures de confinement) allant jusqu’à 20 % (pour 64 % des sondés) et même jusqu’à 30 % pour 15 % d’entre eux. Certaines difficultés ponctuelles sont également rencontrées comme l’approvisionnement en matériaux transformés, en matières premières ou en résines. Un autre facteur limitant reste, pour certains, la logistique amont (6 %) ou avale (11 %).
L’agilité des organisations est d’autant plus nécessaire que la moitié des répondants sont confrontés à une hausse d’activité, en particulier en direction de l’alimentaire vendu en grande distribution. « Cette hausse est comprise, pour plus de 20 % des sondés entre 10 et 20 %. Quand 17 % environ ont une hausse comprise entre 20 et 30 % », relève l’association. Si un tiers des sondés prévoit un maintien de l’activité au mois d’avril, un autre tiers anticipe un faible ralentissement et le dernier tiers une baisse assez forte. « L’adaptabilité de l’appareil productif permet aussi aux entreprises de l’emballage de participer à des actions solidaires en fabriquant des produits parfois éloignés de leur cœur de métier. Et cela principalement à destination des personnels soignants comme des visières de protection ou des surblouses », indique l’association. Qui en profite, au passage, pour rappeler le rôle essentiel que joue l’emballage dans la garantie sanitaire de la chaîne alimentaire, comme le précise sa présidente : « l’emballage garantit un effet barrière, c’est la première protection des produits. La préservation des conditions sanitaires est aujourd’hui encore plus qu’hier primordiale ». De quoi, demain, réinterroger la place de l’emballage dans la société. De l’emballage en plastique en particulier …
Source de l'article : Process-Alimentaire