Les acteurs de la filière verre (fabricants, utilisateurs, etc.) ont remis à Brune Poirson, secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, une charte d’engagements « Verre 100 % solutions », le 25 octobre dernier. Celle-ci a pour objectif que jamais le verre ne devienne un déchet. Elle prévoit donc des engagements concrets en faveur d’une économie circulaire, à savoir atteindre 90 % d’emballages en verre collectés en vue de leur recyclage d’ici 2025. Et tendre vers 100 % à horizon 2029. Les nombreux signataires (Adelphe, Ania, Alliance 7, Citeo, Unijus, la Fédération des Industries du verre, etc.) comptent y parvenir en augmentant le nombre de points d’apport volontaire et en développant la collecte des emballages en verre consommés hors domicile, notamment avec l’appui des distributeurs-grossistes en boissons. L’éco-conception et le soutien aux initiatives de collecte innovantes sont aussi au menu.
Comme pour les autres matériaux, cet objectif ne pourra être atteint que si l’effort de pédagogie et de communication est renforcé auprès des consommateurs/citoyens. « Nous avons besoin de renforcer la mobilisation pour faire du geste de tri une évidence au quotidien à travers des campagnes de communication, nationales et territoriales. Et en associant, en lien avec les collectivités territoriales, le tri à une cause citoyenne ou de proximité », avancent les signataires de la charte.
Ceux-ci s’engagent également en faveur du réemploi là où il est pertinent : « les travaux menés dans le cadre des études de l’Ademe montrent l’intérêt d’un fonctionnement à l’échelle régionale des dispositifs de réemploi pour des produits locaux et consommés localement », commentent-ils. En effet, l’étude menée fin 2018 par l’Ademe sur le sujet souligne les bénéfices environnementaux et économiques de la réutilisation des emballages consignés (lavage et réutilisation) par rapport au système actuel de bouteilles à usage unique. Sur tous les indicateurs environnementaux (impact climatique, consommation en eau, consommation d’énergie primaire) et pour tous les dispositifs étudiés, le système avec consigne présente, appliqué localement, une performance environnementale supérieure ou équivalente au système sans consigne.
C’est pourquoi les signataires vont créer, en partenariat avec l’Ademe, un Observatoire du Réemploi, afin d’étudier les conditions de développement et de mise en œuvre de ce procédé en vue de définir une trajectoire de croissance.