L’emballage s’installe en tête des préoccupations des Français

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Emballage préoccupation des Français

Privilégier les produits limitant les emballages

Voici la bonne résolution numéro un des Français pour 2020 selon Nielsen. Une préoccupation confirmée par l’étude de Smurfit Kappa qui conclut que les Français sont prêts à payer plus pour des emballages plus respectueux de l’environnement. 

67 % des foyers français continuent de prendre des bonnes résolutions en début d’année selon Nielsen. En 2020, trois des six résolutions les plus citées dans son étude PanelViews (janvier 2020 auprès de 1 840 foyers) portent sur la protection de l’environnement. Et parmi elles, une arrive en tête : la volonté d’acheter davantage de produits limitant les emballages. C’est dire comme ce sujet, très largement médiatisé, préoccupe la population. Au-delà même, probablement, de ses véritables incidences sur l’environnement, tout au moins comparé à d’autres sources de « pollution » avérées (comme le transport, la fabrication des textiles, etc.).

 

78% disent pouvoir se passer d'emballages plastiques

Une étude Smurfit Kappa/Yougov, également menée en janvier 2020, confirme cette forte préoccupation. Elle révèle que, pour 86 % des Français, les emballages ont un rôle à jouer dans la préservation de la planète. Et sans grande surprise, le plastique est très largement décrié. 78 % estiment même qu’il n’est pas indispensable d’utiliser des emballages plastiques pour les produits alimentaires du quotidien. Tout en étant aussi nombreux à placer la protection du produit comme principale priorité, devant le fait d’assurer l’hygiène et la sécurité de ce qu’ils consomment.

A ce propos, les Français sont-ils suffisamment informés de l’impact environnemental réel des emballages ? Et de leur utilité ? Pas tant que ça à en croire l’étude de Smurfit Kappa puisque 8 % se disent très bien informés et 42 % assez bien informés. 46 % disent clairement manquer d’éléments.  

 

 

Prêts à payer 22 centimes de plus par produit pour un emballage durable

Il n’en reste pas moins qu’au-delà des intentions, il est fort possible que les craintes des consommateurs se transforment dans les actes d’achat. C’est en tous cas leurs intentions si l'on en croit l'étude Smurfit Kappa/Yougov. Selon elle, 29 % des personnes interrogées sont très sensibles aux efforts menés par les marques en matière d’emballage durable, et 51 % plutôt sensibles. D’ailleurs, 68 % affirment même que cela se reflète dans leurs actes d’achat. Sur ce point, les Français se disent prêts à dépenser davantage pour des emballages respectueux de l’environnement : 48 centimes de plus par produit en moyenne pour les 18/24 ans, 15 centimes pour les plus de 55 ans, soit 22 centimes en moyenne tous âges confondus. Qu’entendent-ils toutefois par durable ? Les emballages recyclables (83 %) arriveraient en tête de ceux qui préservent l’environnement, devant les matériaux biosourcés (76 %) et la proximité géographique des lieux de fabrication (49 %).

 

 

Enfin, pour les foyers modestes, les prioriétés sont ailleurs

Nielsen relativise toutefois ces préoccupations autour de l’emballage en rappelant que ce serait une erreur pour les marques de se focaliser uniquement sur cette dimension environnementale. Ainsi Martin Vallet, expert consommateurs chez le panéliste, rappelle que « les résolutions diffèrent de manière très significative si l’on analyse les intentions des jeunes adultes, des foyers les plus aisés ou des couples de seniors. »

Ce sont ainsi les foyers aisés, tout comme les plus de 50 ans, qui se révèlent les plus tournés vers l’environnement : leurs cinq principales résolutions sont très nettement teintées de “green”. « Pour les foyers modestes, les notions de développement durable n’arrivent qu’à partir de la 5ème résolution. Les enseignes devront ainsi être particulièrement à l’écoute de leurs différentes cibles, afin d’éviter le piège du “tout pour l’écologie” dans leurs décisions et communications », analyse-t-il.

 

 

Source de l'article : Process-Alimentaire